L'année
2004 marque un évènement majeur dans la vie de
notre Oeuvre. Cette Oeuvre qui nous donna la chance de vivre
ensemble une " certaine façon de prier et de jouer",
des aventures de toutes sortes: camps, colonies, congrès,
ainsi que la recherche de notre foi dans certaines discussions
acharnées, sans oublier les chants autour d'un feu de
bois lors de magnifiques veillées.
Le grand cahier de
présence, passage obligé en arrivant à l'Oeuvre
le dimanche et l'après midi bien sûr. Un cahier
qui me paraissait très très grand, sûrement
aussi grand que le cahier de St Pierre pour l'accès au
paradis.
Le claquoir qui, dans
la chapelle, aux ordres du supérieur de l'uvre,
scandait le passage de la station debout, à la station
assise, facilitant grandement l'ordre de la cérémonie.
La distribution des charges,
véritable moment fort, qui vous catapultait, un dimanche
matin, de simple servant de messe à 1er sacristain et
pour certains, après avoir gravi tous les échelons,
" supérieur de l'uvre "; une énorme
responsabilité lorsque l'on est encore jeune, mais quelle
fierté!
Les compagnies, avec fanions
et étendards, qui vous donnaient l'envie de vous battre
et de gagner pour elle. Par contre, pour ce qui était
du vestiaire, nous étions nombreux à l'époque,
la surface était assez réduite mais qu'importe
en se changeant, on refaisait le match.
Je n'oublierai jamais aussi les
pièces de théâtre ainsi que notre metteur
en scène et souffleur passionné -inutile de le
nommer- pour qui j'ai une tendre pensée. Ces quelques
pièces de théâtre, jouées dans l'année,
sans oublier la "pastorale", faisaient grandir notre
personnalité. Nous avions un public difficile, mais conquis
bien avant le début de la séance; encore une bonne
occasion aux anciens de l'uvre de se rencontrer. Je peux
difficilement me plaindre à ce sujet; les sorties et diverses
rencontres d'anciens restent pour moi un souvenir de vrais moments
de bonheur; les parties de pétanque, le ramassage d'oursins
et de moules à Ensues, le pique-nique dans la pinède
de la Couronne, les week-end de ski et
..un certain
voyage en Italie qui marquera ma vie.
Mais les plus
grands et plus beaux souvenirs resteront toujours les mois de
colonies de vacances à St Agrève
Il me semble revoir le car qui devait nous emmener de Marseille
à la colonie. Nous le chargions la veille du départ.
Le volume de bagages était impressionnant. Je revois
le rassemblement avec la corne dans la cour de l'uvre avant
le départ, le premier arrêt à Lamanon et
la montée du col des Fans entre Valence et St Agrève.
Heureusement, la Sainte Vierge installée sur son rocher
au-dessus de l'Eyrieux était là pour nous attendre
et surtout nous protéger pendant tout le voyage; quelle
épopée!
J'ai souvenir de la
prière du matin et du soir dans la petite et belle chapelle
de la colonie. Il y avait aussi les jeux dans le bois Montgros
avec les myrtilles et les guêpes qui venaient quelques
fois perturber la partie de guerre aux sifflets.
Je me souviens des dimanches
de fête, notamment celui du 15 août, fête
de la Sainte Vierge, avec le réveil en musique, le matin,
et la procession, l'après midi, avec tout le village.
C'est à la colonie que je
pris goût à la marche. Nous en faisions chaque semaine:
le château de Rochebonne, Le Chambon en passant par Mars
(déjà à l'époque), La Louvesc, la
descente de l'Eyrieux avec une nuit mémorable
au Cheylard dans une grange remplie de foin pour passer la nuit.
Ambiance garantie.
Comment
oublier tout cela? Comment aussi remercier nos parents,
anciens et Pères de jeunesse, qui nous ont donnés
la chance de vivre dans une communauté telle que la nôtre,
de nous avoir donnés une éducation et de nous avoir
appris à être heureux ensemble et ouverts aux autres.
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